Je m’étais dit que je ne lirais que des livres « hop la vie » pour les prochaines semaines. Jusqu’à ce que la neige recouvre les tristes feuilles mortes oubliées, je cherchais des livres doudounes.
C’est l’actualité qui m’a rattrapée, ses histoires atroces d’intimidation : ces mots et ces gestes irrécupérables qui stigmatisent le corps et l'esprit et qui parfois tuent.
Des livres me tombent dans les mains, jamais par hasard, toujours à propos. Le dernier, je l’ai ouvert même si je savais qu’il ne serait pas drôle, pas drôle du tout.
« Les mots qui tuent », c’est un mini-roman "coup de poing" pour adolescent. C’est un roman tellement concentré qu’il faut le diluer longuement dans sa conscience après l’avoir ingéré.
Le roman est une spirale de mensonges qui enveloppe une adolescente en manque d’amour. Se faire aimer à tout prix, être prête à tout pour mériter de faire partie des élus : ceux qui ont des amis, ceux qui ont la cote.
Les mensonges sont des fantômes qui hantent les mots de ceux qui n’ont pas trouvé le juste rapport à eux-mêmes.
Insulter les autres, raconter des menteries, intimider, agresser, s’inventer des chimères… ce sont toutes des formes de détresse qui naissent du manque de…
Une note d’espoir marque la fin du roman parce que les romans dédiés à la jeunesse doivent ouvrir la voie vers des pistes positives. C’est impératif.
Une note d’espoir comme un manteau de neige blanc sur de tristes feuilles mortes oubliées.
Les mots qui tuent d'Agnès de Lestrade aux Éditions Sarbacane, 2011
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