MÔ-NAMOUR de Claude Ponti
Un enfant fait une promenade en voiture avec ses parents. La voiture percute un arbre Borderoutt. Les parents meurent en laissant la petite Isée orpheline. LA MORT.
Isée récupère les morceaux de la voiture pour se fabriquer une maison dans une forêt de bois mort. LA PEUR ET LA SOLITUDE.
Un drôle de bonhomme vient à la rencontre d’Isée. Il joue avec elle, il la contraint et la manipule. LA MALTRAITANCE.
Avec MÔ-AMOUR, Claude Ponti lance une grenade dans le monde de la littérature pour la jeunesse. Je l’ai lu et relu en me demandant… Comment présenter un tel album à des enfants?
Premièrement, il faut se coller. Il faut créer un cocon rempli de chaleur humaine.
Deuxièmement, il faut ouvrir le grand livre et laisser agir la magie de Ponti. Tout en vrac, les enfants posent des questions, ressentent de la tristesse et éclatent de rire. Il est comme ça Ponti, il nous
« tournebouliglingue ». Il nous lance dans les airs, il nous donne la bascule. On a peur et on rit en même temps et puis tout se termine bien.
Troisièmement, il faut laisser traîner le livre à portée de main parce que tous les enfants voudront s’y replonger, seul. Les albums de Ponti sont comme lacs et rivières. Ils contiennent de jolis êtres vivants et d’autres qui sont hideux. Malgré tout, ils nous attirent parce que c’est tout simplement la vie qui y gigote.
MÔ-Amour de Claude Ponti aux Éditions l’école des loisirs, 2011.
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