Rencontre du troisième type...
La première fois que j'ai entendu parler du nouveau roman de Biz, j'ai ressenti l'urgence de le lire. Une attirance.
Phénomène étrange...
Quand j'ai déposé le roman sur la table de la cuisine, mes deux ados ont tendu la main pour le saisir. Avec stupeur, j'ai réalisé que ce livre nous aimantait. Une bataille s'est engagée. Oubliant toute dévotion maternelle, j'ai arraché l'objet des pattes des envahisseurs.
Je me souviens d'avoir inspiré en tournant la première de couverture. J'ai lu le livre en apnée, jusqu'aux derniers mots. Saisie par les mains, les yeux et l'émotion, j'ai pu me libérer en refermant la quatrième de couverture.
Mensonge. Il me tient encore et pour longtemps.
Le livre de Biz, c'est une preuve que la belle et grande littérature est accessible à tous. Il ne fait aucune concession sur les mots.
Il ne fait aucune concession sur la culture: Hébert, Miron, Nelligan, Desjardins, Tremblay, Beaudelaire, Homère. Ils habitent le livre. Comme des personnages bienveillants.
Biz et Leméac n'ont pas eu peur que le texte soit trop. Il n'ont pas eu peur des gros mots (câlisse), ni des grands mots (béotisme).
Biz nous saisit la tête et nous plonge dans les eaux troubles de l'adolescence: amitié, gang, fantasmes, suicide, alcool, drogues, critiques sociales, passion, confrontation, sexe, violence, poésie et musique.
Je ne vous raconte pas l'histoire. Vous la connaissez déjà.
Appréciation: À LIRE ABSOLUMENT. TOUT DE SUITE.
(Merci à ma libraire préférée, Sophie, pour sa générosité et son amour des bons livres.)