"Il ne fait pas bon ce matin dans la maison au toit rose de St-Germain-de-Kamouraska. Il ne fait pas bon du tout. Mère et fille s'affrontent dans un duel verbal qui semble sans issue." Voici un roman où les dialogues sont durs. Les portes claquent en isolant deux personnages qui s'aiment: une mère et sa fille. Alysse, 17 ans, veut vivre des expériences nouvelles et prendre des risques. Sa mère tente de ralentir le train. Les confrontations sont inévitables.
Ce roman m'a rendue nostalgique pour deux raisons:
Premièrement, l'auteure décrit avec passion les lieux où se déroulent son récit. On ressent l'air du fleuve et ses battures. J'imagine très bien les belles parois d'escalade de St-André-de-Kamouraska. Ce petit roman a fait ressurgir un vieux rêve: tout vendre et m'installer là-bas dans une petite maison avec une grande galerie.
Deuxièmement, le personnage de la mère écrit de longues lettres à son adolescente en furie. Je n'ai gardé aucune des lettres de ma mère mais je crois qu'elle m'écrivait à peu près les mêmes choses.
Vivre est un roman psychologique très réaliste. L'auteure possède une plume nerveuse, rythmée. Seule la fin m'a semblée répétitive. Oh! À peine quelques paragraphes de trop.
Appréciation: Une chicane, un accident. La peur, la mort, l'amour. Tout cela dans un bon mélange de réflexion et d'action. Ce roman est équilibré, prenant.
Vivre de Dominique Giroux, Éditions Vents d'ouest, 2011
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