Johnny de Martine Pouchain
Parfois, je m'invente une nouvelle vie. Tenez, en refermant "Johnny" de Matine Pouchain je m'imagine être une enseignante de français dans une école secondaire. J'ai la vision d'une classe d'adolescents assis dans un local trop petit. Pour le réalisme de la scène, je parfume l'ambiance: "push push" d'Axe, volutes de Body Shop fruitées et jus d'hormones.
J'entre. Je dépose mon sac et j'en retire un tout petit roman.Je lis:
"Cette nuit, j'ai rêvé de toi. Non, je ne plaisante pas, je n'en reviens pas moi-même."
Durant toute l'heure du cours, je lis l'histoire d'Alice qui raconte le suicide de Johnny.
Quand le livre est terminé, je ne pose pas de questions de compréhension de texte. (J'ai toujours pensé que ces questions tuent l'âme des livres.)
Je ne discute pas avec eux à propos du rejet et de sa détresse.
Je ne prononce pas les mots intimidation et taxage.
Je me tais.
Martine a tout écrit.
Je range le livre. Je les regarde avec un motton dans la gorge et je quitte la classe.
Appréciation: De tout mon coeur.
Johnny de Martine Pouchain. Éditions Sarbacane. 2010.
Oh lala... Je pense que si la bibliothèque n'était pas fermée les lundis, je courrais chercher mon exemplaire!
RépondreSupprimerEt voilà, tu as lu un amrtine Pouchain. Tu DOIS lire les autres et surtout La balade de Sean Hopper. Je l'ai à la maison et je le prête volontiers!!!
RépondreSupprimerIl y en a un chez Oskar sur la guerre en Irak, j'ai oublié le titre (ouf dure pour l'ancienne libraire). Très fort, difficile, un goût de moton aussi.
@ Alice: À ma bibliothèque, j'ai mis la main sur "La fête des fous", "Je voudrais te redire papa", "Ostrogoths" et "Printemps volé" de Martine Pouchain. J'emprunterais bien ton "Sean Hopper"... ou je le trouverai à BAnQ. J'imagine que tu habites Montréal? Merci pour tes conseils.
RépondreSupprimer