C'est une confession, un journal intime où l'auteur raconte son parcours de lecteur depuis son enfance jusqu'à aujourd'hui. Mikaël Olivier n'était pas un bon lecteur, il était même un lecteur médiocre. En fait, il lisait le moins possible. C'est au début de l'adolescence qu'il s'est intéressé à un livre: Candide de Voltaire... à cause de la couverture représentant une jeune fille nue. Le ton est installé et on comprend vite que la lecture, pour Mikaël Olivier, n'est pas une activité pédagogique, un acte de connaissance ou un loisir quelconque. C'est une histoire d'amour avec un mot, une couverture, une phrase, une odeur, un souvenir...
Une histoire d'amour qui le mènera jusque dans les bras de la femme de sa vie. C'est drôle, rapide, intime. L'écriture de cet auteur est toujours intimiste et je n'étais pas déçue de pouvoir écornifler dans ses souvenirs de jeunesse!
L'auteur nous donne même la liste de ses lectures "Top 10". Celles qui ont, finalement, marqué le lecteur qu'il est devenu.
Ho bonheur! C'est la question ultime, celle que je veux toujours poser aux auteurs que je rencontre. Que lisez-vous?
Mikaël Olivier me le confie sans que je ne lui ai demandé:
- Les raisins de la colère de Steinbeck
- Martin Eden de Jack London
- Une maison pour monsieur Biswas de V.S. Naipaul
- Dalva de Jim Harrison
- Les champs d'honneur de Jean Rouaud
- Îles à la dérive, d'Ernest Hemingway
- Loin de la foule déchaînée de Thomas Hardy
- Moby Dick d'Herman Melville
- Madame Bovary de Gustave Flaubert
- Pêcheur d'Islande de Pierre Loti.
Appréciation: un ancien cancre de la lecture m'a pris la main pour lire "Les travailleurs de la mer" de Victor Hugo.
"Celui qui n'aimait pas lire" est un livre qui parle de confiance. Il faut faire confiance à ceux qui ne lisent pas et aux livres qui veulent être lus.
Celui qui n'aimait pas lire de Mikaël Olivier chez De la Martinière. 2004.
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