Ultraviolet de Nancy Huston
Comment évaluer un livre pour la jeunesse? Qu’est-ce qui détermine sa valeur?
On me pose souvent la question et je me la pose pour chacun des ouvrages lus.
Il y a des dizaines de critères d’évaluation officiels qui permettent d’analyser, de décortiquer une œuvre : format, thème, ton, illustrations, typographie…
Prendre un livre et le disséquer comme un insecte sectionné en plusieurs membranes. Mort.
Mes yeux ont pris l’habitude de balayer rapidement les composantes des livres, mais mon cœur a développé une technique toute personnelle pour les évaluer. C’est la technique « coup de cœur ». Si le livre fait battre mon cœur deux fois… je l’aime!
Boum! Premier coup de cœur : L’intensité.
Y a-t-il quelque chose de puissant dans le livre? Une illustration qui me fait vibrer? Une histoire qui me bouleverse? Un climax qui me laisse bouche bée? Une qualité de mise en page exceptionnelle? Un personnage criant de vérité? Un humour décapant? Voilà! Un bon livre me donne toujours envie de rire et de pleurer en même temps. Pas nécessairement parce que le livre est drôle ou triste. Juste parce que je suis heureuse et émue devant une œuvre destinée à marquer l’imaginaire des enfants.
Boum! Deuxième coup de cœur : L’espoir.
Je veux, j’exige qu’un livre qui s’adresse à la jeunesse entretienne l’espoir. Je me moque que l’histoire finisse bien ou mal. Là n’est pas la question. L’espoir est un sentiment qui doit animer chaque publication qui s’adresse à un enfant : le bien, l’amour, la vérité, le bon et le beau doivent toujours émerger d’un récit. Je ne vous parle pas d’eau de rose ou de « cucul la praline »! Je parle de livres qui :
- Questionnent
- Répondent
- Consolent
- Dirigent
- Soutiennent
- Guident
- Réveillent
- ...
J’utilise l’espace de mon blogue pour vous présenter les livres pour la jeunesse pour lesquels mon cœur fait Boum! Boum!
Je viens de terminer « Ultraviolet » de Nancy Huston. Un roman pour adolescents. La couverture est lumineuse. Bravo à Claude Cachin pour sa grande sensibilité à représenter une jeune fille de 13 ans, seule, face à l’immensité. Poignant et symbolique. Son illustration ébauche déjà le récit.
Nancy Huston raconte l’histoire de Lucy qui vit dans les plaines de l’Ouest canadien en 1936, époque de récession et de sécheresse. Elle étouffe entre un père pasteur ultraconservateur et une mère sévère. Le soleil, les sauterelles, la terre sèche crissent entre nos doigts quand on tourne les pages. Un itinérant mystérieux, recueilli par le père de Lucy, viendra chambouler ses pensées et ses sentiments.
J’ai aimé l’ambiance étouffante de ce roman. Le lecteur est toujours sur le qui-vive ; l’impression qu’un malheur flotte à l’horizon. L’auteure construit un monde qui traduit bien l’oppression que vivent de nombreux ados face à leur milieu familial.
J’ai aimé les transformations physiques et psychologues vécues par le personnage principal.
Appréciation : Encore une fois, les Éditions Thierry Magnier m’épatent par la qualité de leurs publications.
Ultraviolet de Nancy Huston. Éditions Thierry Magnier. 2011
Faites-moi plaisir : partagez avec moi le titre d’un livre pour la jeunesse qui fait battre votre cœur!
Tobie Lolness de Timothée de Fombelle fait partie de mon « top 10 ». (Timothée de Fombelle sera en visite à BAnQ le 11 octobre 2011).
J'ai refermé Ultraviolet avec un petit Bof. Je n'y ai pas trouvé d'intensité. Belle écriture mais j'ai trouvé le tout très linéaire. J,aime quand les avis de lectures divergent, cela montre à quel point un livre à des portées innombrables!!
RépondreSupprimerUn livre qui fait battre mon coeur? Tobie bien entendu, mais conne tu l'as cité, j'en cite un autre La maison penchée de Kathie Appelt, chez Milan.
Tu DOIS le lire ;-)
Merci de partager tes lectures, c'est toujours enrichissant
Je n'ai toujours pas lu Ultraviolet, mais il me tente. Je note aussi La maison penchée!
RépondreSupprimerMerci pour la suggestion Alice. JE VAIS le lire!
RépondreSupprimerSophie lit: Je suis curieuse d'avoir ton avis sur Ultraviolet. Il m'a rappelé un roman que j'avais lu quand j'avais 12 ou 13 ans: Élise et l'oncle riche d'Henriette Major, publié en 1979. Cette lecture m'avait marquée.
RépondreSupprimer